Quelles sont les priorités du FDF ?

Nous devons poursuivre notre travail de rénovation et d'embellissement de nos quartiers. Il faut éradiquer la sous-qualification de nos jeunes et, par là, le chômage. Nous devons imposer dans la Constitution le principe de la laïcité politique et promouvoir l'interculturalité et non la multiculturalité. Enfin, a côté d'une politique de sanction, il nous faut poursuivre nos actions d'accompagnement et de prévention.

Comment voyez-vous l’avenir de Bruxelles ?

La 6e réforme de l'Etat va accentuer la pression sur Bruxelles. Nous avons plus qu'intérêt à construire entre francophone un projet commun autour de nos compétences communes (culture, enseignement, soins de santé..). Les concessions francophones accentuent les forces centrifuges. Nous devons d'urgences entre francophones construire le fédéralisme d'union qui a échoué en Belgique sous les coups du nationalisme et du repli sur soi. Le repli wallon est une faute grave pour la Wallonie et pour Bruxelles.

C’est à dire ?

Les partis francophones sous la pression flamande ont dévoyé le fédéralisme d'union pour en faire un fédéralisme de concurrence qui mène vers une forme de confédéralisme et de cogestion de Bruxelles. Bien entendu, il conviendra d'être clair sur le mode d'organisation et de relations entre la Wallonie et Bruxelles. Plus question de se faire lanterner par de faux engagements. La priorité va donc vers une redéfinition des rapports constructifs entre Wallonie et Bruxelles. Pour nous le projet doit être un fédéralisme d'union au-delà des conservatismes de droite comme de gauche.

La priorité politique ne va-t-elle pas plutôt à faire des économies drastiques qu’à s’occuper du fédéralisme ?

On ne fait pas d'économies sans de bonnes institutions. Les compétences économiques fiscales/sociales ont été éparpillées entre diverses institutions. La 6e réforme de l'Etat soutenue par les quatre partis francophones (MR, PS, CDH et Ecolo) accentue encore cette distanciation. Je le regrette. D'où l'objectif de reconstruire un fédéralisme d'union efficace entre Wallons et Bruxellois pour mener de bonnes politiques économiques, cohérentes et utiles pour le citoyen.